tumbo

Son odeur de framboise ne nous prépare pas à une telle acidité. Sous son air de fruit de la passion se cache un tempérament de feu.
Originaire des vallées andines, on pense que les incas déjà mangeaient des tumbos pour s’hydrater de l’intérieur comme de l’extérieur, en vertu de son effet eau-thermale-qui-rend-la-peau-plus-douce-quand-on-a-le-coeur-dur.
On les trouve parfois sous l’appellation « banano de la pasión ».... d’ailleurs, les mochicas l’adoraient.
Le tumbo reste cultivé, entre 1000 et 3000 m d’altitude, en Bolivie et au Venezuela, où ses très belles fleurs roses ou rouges, semblables à celles de son cousin passionné, sont utilisées en médecine traditionnelle. En infusion, elles stimulent le système immunitaire, permettent de lutter contre les allergies, les coups de froid et la grippe, aident à la cicatrisation et préservent les os, les dents, les muscles et l’élasticité de la peau, apaisent les problèmes urinaires, les douleurs d’estomac et les calculs rénaux. Ouah ! Elles sont en fait le plus souvent utilisées contre l’insomnie : une fleur pour une tasse d’eau brûlante, ou 200g de fleurs macérées dans 1l d’alcool et 15 gouttes d’eau de cannelle. Cette deuxième solution est plus efficace, surtout si vous buvez tout le litre !
Quand au fruit, il se récolte vert avec des tâches jaunes orangées. Il ne passe jamais au rouge. Parfait pour réaliser jus et confitures, il finit dans de grosses bassines d’eau-de-vie aussi dans certaines caves....

Cette liane à guider, éprise de liberté, s’accroche dans d’autres contrées aux arbres. Espèce invasive en Nouvelle Zélande et en Nouvelle Guinée, elle commence à inquiéter les Australiens.
On l’appelle curuba, taxo, tacso, tagso, tauso, parcha, trompos ou purpur. Et tintin au pérou !