ZONA SUR

Vivre dans la Zone sud, ça permet d’avoir une grande maison. Mais ça permet surtout d’avoir une belle vue. Les montagnes ne sont jamais loin : vous les voulez rouges ? pointues ? en sable ? plates ? recouvertes de mousse ? ....

Il y a cent ans, il n’y avait là que des champs. L’urbanisation de la vallée a été beaucoup plus tardive que celle du quartier Obrajes (qui fait aussi partie de la Zone sud techniquement). Les premières maisons ont été construites dans les années 1930-1940 : de grandes propriétés de type hacienda. Puis la ville a commencé à se développer dans les années 1960.

Depuis 1956, la loi urbaine délimite à 10 000 m² la superficie des terrains en ville. Seules quelques familles possédaient tout ce territoire ; elles ont fait fortune grâce à la Zone sud : les Zalles, les Choquehuanca (de la ville de Palca), les Gonzáles de Tapia, les Cornejo, les Monje, les De la Riva, les Patiño.

Aujourd’hui, c’est dans la Zone sud qu’on trouve la plupart des riches et des expatriés.
Il y a aussi des gens très riches à El Alto, qui possèdent des rues entières, mais ont décidé de rester dans cette ville moins rutilante, parce qu’ils s’y sentent entourés de leur culture ancestrale aymara, pour poursuivre leur quotidien de l’altiplano.
Alors que la zone touristique est en plein cœur de La Paz, les richesses se trouvent donc aux périphéries, dans les parties récentes de l’agglomération.

Au sein de Calacoto, au milieu de la Zone sud, on trouve le petit quartier San Miguel, en forme d’escargot.
Dans les années 1950 encore, c’était l’hippodrome. Mais quand la vallée a commencé à s’urbaniser, les autorités ont décidé de construire ici de petits immeubles, pour proposer des logements à bas-coût dans cette zone déjà huppée.
Les quartiers ont parfois une évolution inattendue et aujourd’hui San Miguel est l’endroit le plus chic de La Paz, regroupant toutes les boutiques chères et les cafés qui cherchent à créer une ambiance occidentale.

La Zone sud c’est aussi le siège de plusieurs institutions militaires, d’universités, et d’énormes clubs sportifs où l’on entre seulement par cooptation. On y trouve de nombreux quartiers fermés, les écoles étrangères, quelques ambassades et beaucoup de résidences d’Ambassadeurs. Hé oui, c’est toujours là que sont les grandes maisons avec de beaux jardins.

Les meilleures zones pour se balader : le quartier allemand d’Achumani au pied des montagnes, le bas de La Florida vers Aranjuez le long de la rivière, la descente de San Alberto vers Irpavi avec vue sur les vallées alentour.
source pour l’historique : Guía turística e histórica de La Paz, de Philipp Schauer