Etnografiska museet

Le musée d’ethnographie. gratuit
Sur les cultures du monde.

On suit les routes des grands explorateurs suédois :
Carl von Linné (1707-1778), célèbre naturaliste, a formé de nombreux disciples, qui ont parcouru le monde avec de longues listes de ce qu’ils devaient collecter ou documenter : plantes, animaux, pierres, maladies, remèdes traditionnels, méthodes d’agriculture, costumes. Comme ils y voyaient la Création de Dieu, tout avait la même importance.
On espérait aussi que les plantes et les minéraux fourniraient de nouvelles cultures, des médicaments et des matières premières. Et les récits de voyage de l’équipe "Les jeunes de Linné" (Linnélärjungarna) ont permis à la Suède de découvrir des mondes qu’elle n’avait même pas imaginés.
Les Suédois Adam Afzelius (1750-1837), Carl Peter Thunberg (1743-1828), Daniel Solander (1733-1782) et Anders Sparrman (1748-1820), sont allés de plus en plus loin : Afrique de l’ouest, Afrique du sud, Asie du sud, Est de l’Asie, Amérique du sud puis toute l’Océanie, Islande. Ils se sont notamment embarqués pour les voyages du Capitaine James Cook, navigateur, explorateur et cartographe britannique (1728-1779).

Au début du 20ème siècle, les explorateurs suédois étaient particulièrement controversés, pour leurs méthodes et leurs idées : Sven Hedin en Asie centrale, Eric Mjöberg en Australie.
Dans les années 1950, les voyages de Sten Bergman en Nouvelle-Guinée pour étudier le cannibalisme n’ont pas plus convaincu la communauté scientifique.
L’apport de la Suède à l’ethnographie se limite donc aux découvertes des naturalistes du 18ème siècle. Tiens donc....

Le musée présente une belle exposition sur le Bénin, une autre sur les populations indigènes d’Amérique du nord.
On y découvre l’existence du peuple Aïnou, aborigènes vivant au nord du Japon et à l’est de la Russie. Ce peuple dont personne ne connaît le nombre d’individus actuel (entre 25.000 et 200.000) plaçait au centre de sa religion animiste, l’ours !

Le musée se concentre aussi sur la présentation des populations indigènes de trois climats extrêmes : l’Arctique, l’Amazonie, l’Australie. Deux conventions protègent ces peuples : La Convention relative aux peuples indigènes et tribaux de 1989 et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones de 2007. Au premier étage du musée, on peut ainsi en apprendre un peu plus sur les habitants du grand nord, notamment les Samis de Suède.

Le Finlandais Nils Adolf Erik Nordenskiöld (1832-1901) a mis en lumière l’Arctique en dévoilant les côtes de la Nouvelle-Zemble et de la Sibérie (Vegas färd runt asien). Dans son tour de monde, il a été le premier à franchir le "passage du nord-est", qui relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique par la côte de la Sibérie.

Au rez-de-chaussée, on se balade dans le génial magasin, où plus de 6000 objets sont entreposés, comme un trésor organisé !

Et en sortant, on s’amuse de voir ce musée des cultures du monde vivre dans un bâtiment suédois traditionnel.