Buenos Aires

On nous avait dit que la capitale argentine était pleine d’inspirations. Nous n’avons pas été déçus.
Les ambassades brésilienne et française qui se font face nous ont mis dans le bain. Ici, les bâtiments vampirisent leurs habitants.

La Boca, le plus célèbre et entouristé quartier de la ville. Aujourd’hui il ressemble plutôt à un petit port d’Amérique du sud. Le charme en moins. Trop fréquenté dans les rues principales et trop malfamé dans les rues périphériques.

Mais les petites cours intérieures des rares vrais artisans, comme le musée d’art moderne et sa terrasse sur le toit, vous permettent de profiter un peu de ce quartier aussi populaire dans le bon sens du terme.
Il porte les couleurs des immigrés européens qui ont débarqué ici sans-le-sous. On leur a laissé ce bout de terre souvent inondé, qui les a poussé à se disperser dans toutes les autres zones de la cité.

La plus grande vague fût italienne. Et elle nous plaît bien. D’excellents gnocchi, sorrentini ou ravioli, dans les rues de Las Cañitas, le quartier du dimanche soir. Et les toits des églises aux quatre coins de la ville.

El Centro. C’est Paris : des boutiques plus ou moins à la mode, de beaux bâtiments plus ou moins anciens. Beaucoup de théâtres et de librairies, et parfois les deux à la fois.

Tandis qu’à Palermo, créateurs du jour et bars stylés du soir nous rappellent Berlin est.
À San Telmo, il plane un petit air de Budapest. Avec son charme patiné et ses boutiques de vieilleries.
Plus authentique que La Boca, on y trouve des conventillos plus parlants. Les immigrés italiens ont reproduit à Buenos Aires une vieille tradition génoise : un patio entouré de chambres, que se partageaient les ouvriers peu fortunés pour avoir plus d’espace que dans une chambre-de-bonne, et une convivialité réconfortante quand on est loin de sa famille. Ces « petits couvents » (parce que leur organisation rappelle celle des nonnes) ont vu naître le Tango, qui avait bien besoin de ce mélange d’origines pour émerger.

La Recoleta, le quartier branché du centre-ville. Un petit quelque chose de Reykjavík : statues en tous genres, centre culturel innovant, cimetière à ambiance et bars originaux, où nous n’avions pas bien chaud.

Puerto Madero : un morceau de Villette transporté sur l’Île de Nantes. D’un côté, on peut faire la sieste ou du djembé, sous des arbres qui perdent leurs feuilles en hiver ! Mais ce qui nous donne le sourire, c’est le bord de l’eau, avec une glace sous les grues jaunes.

Mais revenons sur terre d’Amérique du sud....